Société d’ Histoire de Revel Saint-Ferréol LES CAHIERS DE L’ HISTOIRE |
PIPPERMINT GET 200 ANS D'HISTOIRED'après les dossiers d'Evelyne Fabre et Jacques Batigne
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Liqueur titrant 28% en 1830, (elle a subit des variations dans le temps de 1900 à 1980 27% en France (suivant les destinations 21,8% à 31%, en principe 27%). Ce 31% n'est pas étranger à la création, ni à la dénomination du GET 31). A base de menthe verte (en provenance de 7 pays différents), d'huiles de menthe, d'alcool, d'eau et de sucre. Créé en 1796 par Jean Get à Revel (Haute Garonne), d'abord sous le nom de Pippermint ("faute" basée sur le nom peppermint, menthe poivrée en anglais). En 1860, la forme caractéristique est mise au point, s'inspirant d'une lampe à pétrole. En 1898, le produit change de nom pour devenir Pippermint Get. En 1975, nouveau changement de nom, pour redynamiser la marque, et devenir Get 27, le 27 évoquant le pourcentage d'alcool.
GET, c'est un goût fort de menthe poivrée, c'est une couleur : le vert profond, c'est de la fraîcheur sur la langue, c'est une bouteille aux formes... généreuses.
GET, c'est aussi REVEL, et les souvenirs que nous avons tous du parfum qui s'échappait de la « fabrique ».
L'histoire de cette liqueur est profondément attachée à la ville de Revel dont le nom est connu depuis plus d'un siècle sur les cinq continents. Les frères GET firent preuve d'un génie inventif et d'un sens du commerce hors du commun. Ils utilisèrent, bien avant l'ère publicitaire, l'« image » et la « réclame » comme support d'une stratégie de développement commercial.
Tentons maintenant de retrouver les membres les plus marquants de cette famille qui créa l'entreprise et dont la transmission successorale se fit, le plus souvent, par les femmes.
1787 - Monsieur François PONS, distillateur, arrive à Revel.
Il épouse une jeune fille originaire de Sorèze et crée une distillerie dans laquelle il met au point une "crème de menthe" en 1796.
François PONS eut .sept enfants dont Isidore François né en 1804.
L'entreprise familiale connaît quelque réussite commerciale et Isidore François emboîte les pas de son père sur le chemin de la fabrication et de la vente des liqueurs, aidé en cela par son représentant Pierre Gaspard DIRAT et son préparateur Fulcran SABLIER.
A l'approche du XIXe siècle, l'entreprise familiale bénéficia d'un phénomène de mode qui voulait que les liqueurs étaient largement dégustées après le café.
1814 - Par ailleurs, Jean-Pierre GET, originaire de Castelnaudary, maître bourrelier, s'installe à Revel.
Quatre enfants naissent de son mariage avec Marie SAURY.
Deux atteignent l’age adulte : Jean GET, né le 25 février 1818 et Pierre GET, né le 25 février 1824.
Après des études brillantes, les deux frères, Jean et Pierre ne suivront pas la voie paternelle toute tracée dans la bourrellerie.
Les deux garçons prennent la route de la distillerie.
1842 - Jean GET épouse la fille du préparateur de la distillerie PONS : Victoire Marie SABLIER.
Jean est alors le comptable de la distillerie PONS.
Deux enfants naîtront de cette union, Marie-Louise ISORE qui épousera un MARTIN, Antoinette se mariera avec un GABOLDE.
Pendant que tout ce monde se marie et met au monde des enfants, Isidore François PONS constate, certainement avec plaisir, que son entreprise est florissante et que sa crème de menthe connaît un succès réel, mais il vieillit.
1843 - Isidore François PONS se retire et vend la distillerie à ses employés DIRAT et GET, dans laquelle est entré en 1844 le jeune Pierre GET en tant que commis voyageur.
Pierre GET, marié à Jeanne Henriette DURAND, eut cinq enfants dont trois filles survécurent.
L'une deviendra Madame ASTOR, la seconde Madame
MALATERRE et la dernière Madame ASTRE.
Voila planté le décor "généalogique" de la descendance des frères GET, Jean et Pierre, descendance que nous connaissons puisque toutes ces familles vivent encore à Revel.
1853 - Les deux frères GET assurent seuls la direction de la société en nom collectif DIRAT-GET.
1858 - Mort de Pierre DIRAT - nouveau changement de nom de la Société, elle devient "GET FRERES".
1862 - Amélioration et affinage de la vieille recette de crème de menthe, résultat de plusieurs années de recherches conduites par les deux frères. Un nom doit être trouvé pour ce nectar.
Menthe poivrée ... « pepper mint » en anglais ... dit avec l'accent du Lauragais devient "Pippermint". Faute d'orthographe volontaire ou pas, c'est sous ce nom que le produit partira à l'assaut commercial de la planète.
18 juillet 1868 - Dépôt de la marque de fabrique près du tribunal de première instance de Villefranche de Lauragais. Une bouteille particulière et deux étiquettes, la grande dite "semelle" et la petite, dite "grand col" personnalisent le contenant deux cachets (placés au dessus de la cire qui recouvre le bouchon), l'un vert, l'autre blanc qui diffèrent selon la couleur de la liqueur, viennent compléter les marques de reconnaissance de la bouteille.
1883 - Jean GET, âgé de 65 ans, qui dirige l'affaire avec l'assistance d'Auguste ASTOR, confie la direction de la "fabrique" à son gendre Louis GABOLDE tandis que Gaston ASTRE, gendre de Pierre entre dans les affaires familiales.
18 juillet 1889 - mort de Pierre GET.
18 avril 1900 - Mort de Jean GET.
Nouveau changement de nom. La société s'appelle désormais "Le Pippermint".
Auguste, le fils unique de Jean GET est le dernier du nom.
Décédé sans descendance, la succession est désormais assurée par les gendres.
Par la part active qu'elles prendront dans la direction de la S.A PIPPERMINT, les familles ASTOR, ASTRE, GABOLDE, MALATERRE, MARTIN et PROSPERT maintiendront et développeront l'entreprise, fleuron de l'industrie locale.
Jean GET - Maire de REVEL
Outre le développement commercial de son industrie, Jean Get eut à cœur de participer au développement économique de sa ville et même de son département.
Revel était à l'époque la deuxième ville de la Haute-Garonne.
Entré au Conseil Municipal en 1855, Jean GET fut élu maire de Revel en 1858. Il le restera jusqu'en 1878. Plusieurs œuvres publiques ont vu le jour lorsqu'il assurait ses fonctions électives successives.
La Nouvelle École des Frères de la Barque fut construite sous son mandat, il sut donner l'impulsion nécessaire à l'ouverture de la ligne de chemin de fer Castelnaudary-Revel-Castres avec édification d'une gare à Revel, il participa à l'embellissement des allées
et à l'installation de la Fontaine des Trois Grâces, il se préoccupa de l'agrandissement de l'église Notre de Dame de Grâce et de la mise en chantier de l'Hospice dû à la générosité de Jean Joseph Roquefort décédé en 1860.
Jean GET fut aussi Conseiller Général.
Il continua à œuvrer pour Revel pendant toute la durée de son mandat dans cette institution. Il était également Chevalier de la Légion d'Honneur, Officier de l'Instruction Publique et membre de la Chambre de Commerce de Toulouse.
“Quartier de Bercy - halles aux vins.Il n'en reste plus rien, déjà qu'à l'époque ça tenait debout par habitude.
La photo est totalement ratée, mais j'y suis très attaché parce que j'ai mis trois plombes à la prendre
et que je l'ai développée à main nue dans une MJC de banlieue.”
(pas de date : photo Yann Seitek)
Quelques étiquettes des bouteilles Get
3 carafes publicitaires en verre PIPPERMINT GET différentes. 1- hauteur 14,5cm marquée Pippermint GET. 2- hauteur 23cm marquée Pippermint GET 27 Revel Ht.Garonne France. 3- hauteur 23 cm marquée GET 27 Pippermint, verre lisse. |
Nouvelle présentation des bouteilles GET |
Jean GET se lance dans une véritable campagne commerciale qui fera de sa liqueur un produit diffusé sur les cinq continents. Plus tard, les descendants des frères Get ajoutèrent peu à peu une gamme complète d'articles à l'image du Pippermint, nous nommons aujourd'hui tout cela "gadget". Dès 1901, une affiche publicitaire, pas encore de la "pub" mais de la "réclame" vient compléter la panoplie de la parfaite "stratégie commerciale". Cette affiche, dont le rôle était d'allécher le chaland, fut créée par Chéret, un des plus grands affichistes de son temps.
Ce que GET a généré
Un chef d'œuvre de Paul Cézanne.
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Le Pippermint inspira Jules Chéret (1836-1932) qui plaça la célèbre bouteille dans un tableau qui fut, en 1899, reproduit en affiche grand format, « la Verseuse » publiée en 1901.
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D'autres tableaux ...
Un artiste devenu revélois Georges Artemoff (1892-1965) campe lui aussi la bouteille de Get avec son Harlequin |
Georges Briata (1933-...) peintre marseillais met lui aussi la fameuse bouteille en scène dans une nature morte. |
Et une valse ...
1907 - Deux amis se présentent aux élections des conseillers du conseil d'arrondissement de Villefranche-de-Lauragais. Auguste Get (né le 2/11/1859) et Déodat de Séverac (1872-1921), musicien et célèbre compositeur de Saint-Félix-de-Lauragais. Les deux amis furent élus et fêtèrent leur victoire. Au cours des agapes qui se tinrent à Saint-Félix, Déodat de Séverac eut l'inspiration pour la création d'une valse intitulée «Pippermint Get ».
Deux versions de cette œuvre existent, une pour orchestre symphonique, l'autre pour orchestre d'harmonie.
VALSE BRILLANTE REALISEE PAR DEODAT DE SEVERAC POUR SON AMI JEAN GET - VOIR DEODAT DE SEVERAC |
voir partition de musique Valse Brillante de Déodat de Séverac
Conférence de Bernard Blancotte lors de la commémoration du Bicentenaire Get à Revel 1796 - 1996
PIPPERMINT GET aujourd'hui
C'est en 1969 que l'entreprise familiale GET Frères s'unit au groupe BENEDICTINE.
De nouvelles orientations dues à monsieur Jean Claude Bezin président puis PDG de la S.A. le Pippermint GET. L'entreprise grandit encore et exporte de plus en plus en France et à l'étranger sous sa nouvelle dénomination
1975 : l'unité de fabrication quitte l'ancienne "fabrique" située au centre de Revel pour s'installer en zone industrielle.
Ainsi, le maintien de la production revéloise est assuré.
Le 23 février 1977, les premières bouteilles de GET 31 sortent de l'usine de Revel.
Le 2 Avril 1985, GET 27 enlève le haut et n'a plus qu'une seule étiquette, en 1969 il en avait 6.
Par la suite, en 1987, dans le cadre d'une offre publique d'achat, le groupe MARTINI & ROSSI reprend la société BENEDICTINE GET.
Quelques années après, en 1991, GET quitte définitivement Revel en Lauragais pour s'installer dans une usine moderne à Géménos - Bouches du Rhône .
En 1993, une nouvelle OPA de grande envergure unit la marque américaine BACARDI (rhum blanc) au groupe MARTINI / BENEDICTINE/GET.
L'avenir commercial de ce produit traditionnel de chez nous n'est pas encore bouché.
Si le génie commercial d'avant garde des frères GET avait permis une diffusion de la liqueur jusqu'en Indochine, la puissance commerciale d'un grand groupe accompagnée d'un rajeunissement d'image ont emporté la liqueur du petit monde clos et cérémonieux des salons XIXe vers les cours de tennis et les stades où de grands verres remplis de glace rafraîchissent les sportifs après l'effort.
Bien sûr, les Revélois ont la nostalgie de leur "fabrique" et surtout celle du parfum qu'elle laissait échapper dans toute la ville.
Ici la menthe forte, plus loin les effluves du bois et du vernis, tout un passé d'odeurs et de vie qui ne peut s'effacer.
On peut trouver une certaine consolation en songeant, que, malgré tout, notre Pippermint est vendu massivement et que la politique de vente est soutenue par des investissements publicitaires sans précédent.
De 400 000 bouteilles vendues en 1970, les chiffres sont de 4 000 000 bouteilles en 1985.
Toujours fabriqué en France, à Beaucaire dans les Bouches du Rhône, GET bénéficie d'un passeport de qualité incontestable et d'une authenticité qui lui ouvrira bien des portes commerciales, demain comme aujourd'hui "imported from France" reste un label prestigieux.
GET 31 souffle ses 31 bougies
1796 : Jean Get crée une liqueur de menthe à la fraîcheur unique baptisée « Pippermint ». Inspiré par les formes harmonieuses des lampes à pétrole qui éclairent alors les auberges, il donne à la bouteille de Pippermint sa silhouette distinctive toute en rondeurs… Revel (Midi-Pyrénées), berceau de Pippermint, devient la capitale mondiale de la menthe !
1970 : Pippermint, en référence à son père fondateur, Jean Get, et à sa teneur en alcool de l’époque 27°, devient Get 27. Get 27 est une liqueur élaborée à base de 7 menthes poivrées sélectionnées avec soin en Amérique, Asie et Europe.
1976 : Get se met sur son 31 avec une toute nouvelle liqueur de menthe intense : Get 31. Get 31 naît de l’alliance parfaite entre la menthe forte et l’alcool et dévoile l’intensité de son goût et sa fraîcheur raffinée.
2007 : A l’occasion de ses 31 ans, Get 31 se pare d’un habillage anniversaire en série limitée. Ses pastilles effet miroir sont inspirées de la mode métal des seventies, clin d’œil à la génération trentenaire !
La « Fabrique GET » aujourd’hui
« Espace Culturel GET »
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Les secrets de la fabrication de Get 31
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GELATO AL PIPPERMINT GET |
LE PIPPERMINT
L'embarras de se vanter lui-même est épargné au " Pippermint " par ses contrefacteurs et leurs imitations plus ou moins audacieuses. L'empressement et l'obstination qu'ils mettent à essayer de tromper les consommateurs par mille artifices, des similitudes de bouteilles, d'étiquettes et de dénomination, constituent assurément le plus grand éloge qu'on en puisse faire. Et la contrefaçon, comme la lance d'Achille, guérit ainsi, sans le vouloir certes, et sans qu'il la faille remercier, les blessures qu'elle a faites.
Les fidèles du Pippermint savent, du reste, se défendre contre ces tentatives. Il suffit d'avoir vu et bu une fois le rafraîchissement qu'est le Pippermint " pris à la glace pilée ou à l'eau frappée, pour éviter une méprise. Un oeil clairvoyant et une bouche avertie ne peuvent pas le confondre avec ses prétendus similaires.
Et ce n'est pas seulement sur les terrasses des grands établissements, et grâce au scintillement de son émeraude dans la glace et le cristal, que le " Pippermint " trouve ses fervents.
C'est aussi dans les grandes randonnées à travers monts et vaux, dans les camps et dans la brousse, partout où sévit la soif et se fait sentir le besoin d'un cordial sans danger et très peu alcoolique; là surtout où les eaux sont rares, saumâtres et chaudes, car il a la précieuse qualité de leur communiquer une sensation de fraîcheur et une apparence de limpidité.
Aussi la silhouette de la bouteille de " Pippermint " est tellement sympathique et familière à nos Marsouins, qu'elle a surgi dans leur pensée à une heure épique, parmi les dangers et la gloire d'un assaut victorieux :
« Prise de Pékin, 16 août .... Une compagnie française escalade « la colline de Peïtang et plante son pavillon au sommet, sur une « tour de forme caractéristique, que les troupes baptisent immédiatement : la bouteille de Pippermint. »(d'Audouart).
Le " Pippermint " est aussi la liqueur de prédilection des marins de tous les pays. Dans la marine anglaise, on l'appelle, à cause de sa couleur et de son éclat :« The Starboard ligth » le feu de tribord.
Quelques articles de publicité de la maison GET
Les Affiches GET
de la Bibliothèque Municipale (MEDIATHEQUE)
(transmis par Claude POUZOL – publié sur « ESCOUSSIERES revue des Amis de la Bibliothèque Municipale de Revel – n°15 – décembre 1997)
Depuis l'ouverture de notre Bibliothèque sur le boulevard Carnot, en octobre 1996, la cage du monumental escalier qui conduit aux salles de lecture a été découverte par le public, avec ses immenses affiches GET.
Datant de l'époque de pleine activité du célèbre pippermint, elles sont collées aux murs et la plus grande, "La fontaine Wallace", est à portée de main des utilisateurs de cet escalier.
La Municipalité de Revel, considérant l'intérêt historique et artistique qu'elles représentent, décida de les recouvrir d'une glace en matière vitrifiée et ainsi de les préserver pour longtemps. Nos plus vifs remerciements à nos généreux édiles , bons gardiens de notre patrimoine.
Revenons sur cette "Fontaine Wallace" aux dimensions imposantes: 3m85 de hauteur sur 2m25 de largeur.
Le sujet en est amusant: un clochard aux chaussures éculées et trouées, en chapeau melon (il y a du Charlie Chaplin dans cet accoutrement) est planté, étonné, devant une fontaine qui porte entre ses caryatides, une superbe bouteille de pippermint GET .
Divine surprise, au lieu de l'eau qui devrait normalement en jaillir l...
Ces fontaines WALLACE qui ont disparu des trottoirs parisiens, avaient été installées en 1872 après les jours difficiles du siège de Paris, lors de la guerre de 1870-1971.
C'est un philanthrope anglais, sir. Richard Wallace qui les avait fait installer, le statuaire Charles Le BOURG en ayant sculpté le prototype. La facture en est assez classique, assez semblable aux "Trois Grâces" de notre bonne ville de REVEL.
Le comique qui s'en dégage tient à la mine ahurie et allumée du brave clodo qui n'en revient pas de voir cette divine bouteille, en lieu et place de l'eau qui ne devait guère l'inspirer.
Cette affiche est signée Jean d'YLEN.
L'autre affiche, exactement contemporaine de la précédente (avril 1930) est de dimension moindre: 3m04 sur 1m98. Appelée "Le Bonhomme Emeraude", elle représente un garçon de café tenant de la main droite un plateau avec deux coupes (une grande et une petite) tandis que de la main gauche il brandit une bouteille de pippermint GET.
Le pantalon, la veste , les chaussures sont dessinés de façon géométrique. La tête et le haut du corps sont remplacés par une émeraude. Le corps est de dimension moindre que les jambes très allongées. L'ensemble est baigné d'une couleur vert-émeraude, le vert GET. Cette composition, toute géométrique, est d'un modernisme fort audacieux, contemporain des recherches du cubisme. Plus intéressante, picturalement parlant, que la Fontaine Wallace, à la conception plus traditionnelle.
Les deux affiches sortent des ateliers de l'imprimeur VERCASSON, à Paris.
Voici, fournis par François-Régis GASTOU, du Centre
Municipal de l'Affiche, de la Carte Postale et de l'Art Graphique de Toulouse, quelques renseignements sur ces deux artistes. Tous nos remerciements pour ces détails difficiles à trouver.
Marcellin AUZOLLE (1862-1942)
Artiste peintre illustrateur et chromolithographe, cet affichiste est surtout connu pour être l'auteur de l'affiche du film réalisé par les Frères Lumières "L'Arroseur arrosé"
(1896).
Il crée également beaucoup d'affiches publicitaires, surtout pour l'industrie automobile.
Parmi les affiches qu'il a réalisées :
-1896- Cinématographe Lumière
-1902- L'Anti-dérapant DURANDAL
-1905- Gala PETER
-1905- Cycles Saving
Jean d'YLEN (1886-1938)
(pseudonyme de Jean-Paul BEGUIN) Né à Paris le 7 Août 1886. Il reçoit les Médailles de la Ville de Paris pour le dessin en 1898 et 1899.
Après des études aux Beaux-arts (1904), il dessine des bijoux pour des joaillers de la rue de la Paix. C'est en 1912 qu'il crée ses premières affiches, en particulier celle du savon "Erasmic" grâce à laquelle il se fait connaître du grand public. A partir de 1922, il signe un contrat d'exclusivité avec les imprimeries Vercasson et dessine des affiches pour les grandes entreprises de l'époque : Waterman, Ripolin, Shell, Jaquemaire, le porto Sandeman... et en 1931, il travaille à la décoration de l'exposition coloniale.
Parmi ses créations :
-1922- FERNET-BRANCA
-1927- "IDEAL" WATERMANN
-1928- Teinture IDEALE
"Une affiche doit être expressive, franchement colorée, toutes conditions qui contribuent à forcer le regard du passant" disait-il.
En 1936, il quitte Vercasson et travaille pour Weiner à Londres, tout en collaborant à l' "Illustration" et à la
décoration de l'Exposition Internationale de 1937. II meurt à Paris le 21 Novembre 1938.
VIENT DE PARAÏTRE "l'Histoire du Pippermint Get 1796-1988"
Ouvrage de 526 pages format 20*27 relié
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